C’était mon dernier jour sur la Haute Route du Grand Paradis et c’est la page blanche. Les mots ne viennent pas. Je sais pourtant que je pourrais vous parler de mes dernières heures de randonnée et de la descente vers Valsavarenche. Mais voilà, mon esprit est resté là-haut et mon cœur, lui, à envie de vous parler d’autre chose.
Cette autre chose concerne une énergie qui a plus d’impact qu’on ne peut l’imaginer. Sur la Haute Route du Grand Paradis, j’ai pu accueillir ce qui venait à moi et me délester du superflu pour revenir à l’essentiel. Cinq jours, un sac à dos de huit kilos, cinq inconnus, 3 min de 3G et 4061m de bonheur : c’est aussi simple que ça.
Là-haut, je me suis laissé guider par une personne que je ne connaissais ni d’Êve ni d’Adam. Là-haut, j’ai partagé des moments de vies avec cinq inconnus dont le respect et la douceur me poursuivront pour le reste de ma vie. Il y’a là les liens du sang et puis, il y a les liens d’ascension, branchés sur la passion, sans jugement, sans analyse et sans interprétation.
Je ne crois pas au hasard.
Tout était parfait. J’ai eu la folie de croire qu’un jour je réussirais à emmener mon corps sur le toit de l’Europe. De cette folie est née l’envie d’aller au (grand*) Paradis et de cette envie est née une expérience humaine hors du commun. J’ai une gratitude sans fin pour ce qui s’est vécu sur cette Haute Route du Grand Paradis : Allibert Trekking, Nicolas, Yoann, Ludovic, Béatrice, François, Isabelle, Paul et Maxence : MERCI pour tout.
Je reviens vite vers vous avec l’organisation de cette Haute Route du Grand Paradis,
Pour revivre ces cinq jours hors du temps, c’est par là >
Merci d’être là,
Laura