Suite à beaucoup de demandes concernant ma nutrition pour l’Ironman de Nice, je vous réponds. Avant toutes choses, il faut savoir que je ne suis ni diététicienne, ni l’exemple à suivre. Nous sommes toutes et tous différents, nos corps sont différents et par conséquent nos besoins en terme de nutrition aussi. Donc à la question : Quelle stratégie nutritionnelle adopter pour un Ironman ? Je dirai, celle qui vous convient !
ALIMENTATION AVANT L’IRONMAN :
Au quotidien, je ne me prive JAMAIS des choses qui me font plaisir car je pense qu’il faut que ça suive psychologiquement (je suis une grande gourmande). Si en plus que ce soit dur physiquement, tu commences à te priver ect… C’est compliqué d’arriver frais psychologiquement le jour j. Mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas une alimentation équilibrée. D’une manière générale, je ne mange pas d’aliments frits, de gâteaux industriels ou de plats pré-préparés. J’évite également le sucre. Tout simplement, car après une sortie vélo, je préfère manger salé (et/ou gras) que sucrer. Les fruits, légumes, glucides/protéines, c’était à « volonté ». Je m’arrêtais de manger lorsque je n’avais plus faim. J’essaie également d’avoir l’alimentation la plus variée possible. Enfin, très important, toute la saison, j’ai veillé à avoir une bonne hydratation.
A l’entraînement, si j’ai un seul conseil à vous donner c’est de TOUT tester afin de voir ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. Par exemple, j’ai très vite compris que je ne pouvais pas consommer le moindre produit sucré sous peine de faire des hypoglycémies. Exit les gels et les boissons d’effort classique, j’ai donc dû chercher des alternatives comme les sandwichs ou le Maurten. Si j’avais écouté tous les conseils que l’on lit sur internet du type « 1 gel toutes les 20 min », bah j’aurai bien souffert (voir pas finie l’épreuve du tout) avec mes gels… Donc juste : testez, testez, testez ce qui marche pour vous !
Pour éviter les problèmes gastriques les jours de courses ou lors des gros week-ends d’entraînement, les 2/3 jours avant j’évite les fibres et les aliments acidifiants (laitage, viande rouge ect). En ce qui concerne le fameux Smecta d’avant course, méfiez-vous de ce que vous pouvez lire sur les forums ou blog du style « Moi j’en prend des quatre jours avant » ect… Demandez plutôt conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
NUTRITION PENDANT L’IRONMAN :
Entre la théorie et la pratique… J’avais tout bien prévu, du type 750 ml de liquide par heure, tant de barre d’amande, le petit sandwich au ravito du col de l’Ecre, boire toutes les 10 min, manger toutes les 40 min, tout bien comme il faut.
Et bah, voilà, que sur 15h50 de course, je n’ai réussi à consommer que cinq bidons de Maurten 320, une barre d’amande (nature Aptonia), 4 gommes Stimium Pro Energy et une alternative de Saint Yore/Coca sur la fin du marathon. Mon corps n’a tout simplement pas réussi à consommer plus.
En sortant de l’eau, j’ai bu de l’eau plate à T1 et j’ai mangé un chewing-gum menthe pour enlever le goût salé de l’eau de mer.
Sur le vélo, j’ai réussi à de boire toutes les 15/20 min du Maurten. Théoriquement, j’aurais dû manger toutes les 40 min du solide (barres d’amande, sandwich salé) mais je n’ai pas réussi. Au ravito du col de l’Ecre (environs mi-course), je me suis tout simplement étouffé avec mon sandwich.
En ce qui concerne le marathon, j’ai eu la chance de n’avoir aucun problème gastrique (YEAH). J’ai fait les 20 premiers kilomètres avec une gourde de Maurten à la main, j’ai essayé de boire tous les 1,5 km environs. Puis le semi-marathon passé, écœurement total. Plus de 11/12h d’effort à avoir le même goût en bouche, pas tip top. Du coup, j’ai fini le marathon à l’eau/coca.
Enfin, à chaque tour, j’ai pris un Stimium pro energy, c’est un genre de petit bonbon/gomme qui booste l’énergie sur les épreuves de longue durée.
Pour ceux qui ne connaissent pas Maurten, je pense que la meilleure explication est celle du CEO de la marque, Olof Sköld, qui s’est livré dans une interview à Trimes : « Pendant l’activité, nos tripes fonctionnent mal avec les solutions trop riches en glucides (…) il est difficile de trouver des exemples de boissons sportives contenant plus de 7% de glucides. La science considère cette limite comme totalement impossible à repousser. C’est là que nous arrivons. Lorsque notre boisson rencontre l’environnement acide dans l’estomac, il crée instantanément un hydrogel, un matériau semblable à une gelée, qui encapsule les glucides. L’hydrogel fonctionne comme un moyen de transport vers l’intestin. Cette technologie nous a permis de développer une boisson sportive repoussant ce qui est tolérable soit 14% de glucides ».
Voilà, vous savez tout, sans tabou !
Encore une fois, j’insiste, testez/adoptez votre alimentation sur vos entraînements et vos sorties longues principalement. Si vous avez l’estomac sensible, vous éviterez quelques surprises.
En espérant que cet article ait pu vous aider !
Pour un savoir plus sur ma préparation ou le compte rendu de ma course, c’est par là >
Merci d’être là ♡
Laura