DERNIER JOUR, Vallorcine
J’étais épatée que tout ce dont j’avais besoin pour vivre puisse tenir sur mon dos. Et encore plus d’être capable de supporter son poids. Que ma vie de citadine si compliquée puisse soudainement devenir si simple avait quelque chose de fascinant. Maxence partageait cette même fascination.
Alors que l’on approchait de la fin de notre randonnée, je n’avais jamais été aussi sûr d’être à ma place. Alors oui, c’est certain, je n’étais pas une putain d’aventurière, mais je me sentais vivante. Concentré sur moi-même et en sécurité dans ce monde. Intemporel.
On essayait de marcher le plus lentement possible dans l’espoir de retarder la fin de notre aventure. Mais nous étions arrivées. On l’avait fait. C’était si insignifiant pour le reste du monde et si magistral pour nous. Je serais bien restée plantée là de longues minutes (heures*), mais nous avons continué de marcher vers Vallorcine et son café comptoir au bord des larmes, le sourire aux lèvres tandis que voitures et camions filaient autour de nous.
Merci mon amour, d’avoir proposé sur un coup de tête, une douce nuit d’été, de prendre nos sacs, notre tente et de partir faire corps avec la nature. Merci, pas seulement pour cette marche, mais pour tout ce que j’ai enfin senti fusionner en moi.
Etape 1 : L’appel des montagnes
Etape 2 : Lac Blanc
Etape 3 : La vallée de Bérard
Etape 4: Col de Salenton, où es-tu ?